dimanche 16 mai 2010

Coup de coeur


I’ve got a hole in my pocket
where all the money has gone
and I’ve got a whole lot of work
to do with your heart
cause it’s so busy, mine’s not

Loving strangers, loving strangers,
loving strangers, oh…

It’s just the start of the winter
and I’m all alone
and I’ve got my eye right on you
give me a coin and I’ll take you to the moon
give me a beer and I’ll kiss you so foolishly,
like you do when you lie, when you’re not in my thoughts,
like you do when you lie and I know it’s not my imagination

Loving strangers, loving strangers,
loving strangers, oh…

jeudi 23 avril 2009

J'accepte, ou la démocratie fasciste.


Peu importe nos croyances ou nos idées politiques, le système mis en place dans notre monde libre repose sur l'accord tacite d'une sorte de contrat passé avec chacun d'entre nous, dont voici dans les grandes lignes le contenu :
1) J'accepte la compétition comme base de notre système, même si j'ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l'immense majorité des perdants,
2) J'accepte d'être humilié ou exploité a condition qu'on me permette a mon tour d'humilier ou d'exploiter quelqu'un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,
3) J'accepte l'exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,
4) J'accepte de rémunérer les banques pour qu'elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu'elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j'accepte implicitement). J'accepte aussi qu'elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l'argent qui n'est autre que celui des autres clients,
5) J'accepte que l'on congèle et que l'on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s'écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,
6) J'accepte qu'il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu'on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,
7) J'accepte que l'on fasse la guerre pour faire régner la paix. J'accepte qu'au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J'accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d'armes et faire tourner l'économie mondiale,
8) J'accepte l'hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu'il s'agisse d'une énergie coûteuse et polluante, et je suis d'accord pour empêcher toute tentative de substitution, s'il s'avérait que l'on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l'énergie, ce qui serait notre perte,
9) J'accepte que l'on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu'il s'agit d'un ennemi et nous encouragent à le tuer,
10) J'accepte que l'on divise l'opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l'impression de faire avancer le système. j'accepte d'ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu'elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,
11) J'accepte que le pouvoir de façonner l'opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd'hui aux mains d'affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu'ils en feront,
12) J'accepte l'idée que le bonheur se résume au confort, l'amour au sexe, et la liberté à l'assouvissement de tous les désirs, car c'est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,
13) J'accepte que la valeur d'une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu'on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu'on l'exclue du système si elle n'est plus assez productive,
14) J'accepte que l'on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l'éducation et de la santé des générations futures,
15) J'accepte que l'on mette au banc de la société les personnes agées dont l'expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l'univers) nous savons que l'expérience ne se partage ni ne se transmet,
16) J'accepte que l'on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j'ai de la chance de vivre en occident. je sais qu'entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,
17) J'accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l'avenir de la vie et de la planète,
18) J'accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu'on me le signale explicitement. J'accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l'agroalimentaire de breveter le vivant, d'engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l'agriculture mondiale,
19) J'accepte que les banques internationales prêtent de l'argent aux pays souhaitant s'armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu'il vaut mieux financer les deux bords afin d'être sûr de gagner de l'argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s'ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,
20) J'accepte que les multinationales s'abstiennent d'appliquer les progrès sociaux de l'occident dans les pays défavorisés. Considérant que c'est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu'on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l'homme et du citoyen, nous n'avons pas le droit de faire de l'ingérence,
21) J'accepte que les hommes politiques puissent être d'une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d'ailleurs que c'est normal au vu des fortes pressions qu'ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,
22) J'accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l'agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,
23) J'accepte que le reste de la planète, c'est-à-dire quatre milliards d'individus, puisse penser différemment à condition qu'il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d'expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,
24) J'accepte l'idée qu'il n'existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d'une conscience et d'un langage, ce n'est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,
25) J'accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu'aujourd'hui tout ceci n'existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l'entendons sans cesse dans nos discours politiques,
26) J'accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l'explication du mystère de nos origines. Et j'accepte que la nature ait pu mettre des millions d'années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,
27) J'accepte la recherche du profit comme but suprême de l'Humanité, et l'accumulation des richesses comme l'accomplissement de la vie humaine,
28) J'accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J'accepte l'augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d'éléments radioactifs dans la nature. J'accepte l'utilisation de toutes sortes d'additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c'est qu'ils sont utiles et sans danger,
29) J'accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu'elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,
30) j'accepte cette situation, et j'admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l'améliorer,
31) J'accepte d'être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,
32) J'accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J'accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,
33) J'accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m'empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.
Fait par amitié sur la Terre, le 11 septembre 2003.

mercredi 22 avril 2009

And I feel like Pier Paolo Pasolini.


"The mark which has dominated all my work is this longing for life, this sense of exclusion, which doesn't lessen but augments this love of life."

(Interview in documentary, late 1960s)

samedi 28 février 2009

I need a help.

Oggi è stata una buona giornata perché :

1. l'autista dell'autobus ha fatto il ponte du Carrousel fortissimo, il che mi ha ricordato la guida spericolata degli autisti di autobus triestini, però ero sul ponte de Carrousel e stavo attraversando la Senna;

2. l'autista della metro, arrivati a capolinea, ci ha augurato una buona serata e buona cena, il che mi ha spinto a mangiare con 2 ore d'anticipo.

lundi 5 janvier 2009

MAUVAIS SANG. Arthur Rimbaud.


J'ai de mes ancêtres gaulois l'oeil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Je trouve mon habillement aussi barbare que le leur. Mais je ne beurre pas ma chevelure. Les Gaulois étaient les écorcheurs de bêtes, les brûleurs d'herbes les plus ineptes de leur temps. D'eux, j'ai : l'idolâtrie et l'amour du sacrilège ; - Oh ! tous les vices, colère, luxure, - magnifique, la luxure ; - surtout mensonge et paresse. J'ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue. - Quel siècle à mains ! - Je n'aurai jamais ma main. Après, la domesticité mène trop loin. L'honnêteté de la mendicité me navre. Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ça m'est égal. Mais ! qui a fait ma langue perfide tellement qu'elle ait guidé et sauvegardé jusqu'ici ma paresse ? Sans me servir pour vivre même de mon corps, et plus oisif que le crapaud, j'ai vécu partout. Pas une famille d'Europe que je ne connaisse. - J'entends des familles comme la mienne, qui tiennent tout de la déclaration des Droits de l'Homme. - J'ai connu chaque fils de famille !


¯¯¯¯¯¯¯¯Si j'avais des antécédents à un point quelconque de l'histoire de France ! Mais non, rien. Il m'est bien évident que j'ai toujours été [de] race inférieure. Je ne puis comprendre la révolte. Ma race ne se souleva jamais que pour piller : tels les loups à la bête qu'ils n'ont pas tuée. Je me rappelle l'histoire de la France fille aînée de l'Église. J'aurai fait, manant, le voyage de terre sainte, j'ai dans la tête des routes dans les plaines souabes, des vues de Byzance, des remparts de Solyme ; le culte de Marie, l'attendrissement sur le crucifié s'éveillent en moi parmi les mille féeries profanes. - Je suis assis, lépreux, sur les pots cassés et les orties, au pied d'un mur rongé par le soleil. - Plus tard, reître, j'aurais bivaqué sous les nuits d'Allemagne. Ah ! encore : je danse le sabat dans une rouge clairière, avec des vieilles et des enfants. Je ne me souviens pas plus loin que cette terre-ci et le christianisme. Je n'en finirais pas de me revoir dans ce passé. Mais toujours seul ; sans famille ; même, quelle langue parlais-je ? Je ne me vois jamais dans les conseils du Christ ; ni dans les conseils des Seigneurs, - représentants du Christ. Qu'étais-je au siècle dernier : je ne me retrouve qu'aujourd'hui. Plus de vagabonds, plus de guerres vagues. La race inférieure a tout couvert - le peuple, comme on dit, la raison ; la nation et la science. Oh ! la science ! On a tout repris. Pour le corps et pour l'âme, - le viatique, - on a la médecine et la philosophie, - les remèdes de bonnes femmes et les chansons populaires arrangées. Et les divertissements des princes et les jeux qu'ils interdisaient ! Géographie, cosmographie, mécanique, chimie !... La science, la nouvelle noblesse ! Le progrès. Le monde marche ! Pourquoi ne tournerait-il pas ? C'est la vision des nombres. Nous allons à l'Esprit. C'est très certain, c'est oracle, ce que je dis. Je comprends, et ne sachant m'expliquer sans paroles païennes, je voudrais me taire.


¯¯¯¯¯¯¯¯Le sang païen revient ! L'esprit est proche, pourquoi Christ ne m'aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté. Hélas ! l'Évangile a passé ! l'Évangile ! l'Évangile. J'attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité. Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s'allument dans le soir. Ma journée est faite ; je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, - comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux. Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'oeil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé. Maintenant je suis maudit, j'ai horreur de la patrie. Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève.


¯¯¯¯¯¯¯¯On ne part pas. - Reprenons les chemins d'ici, chargé de mon vice, le vice qui a poussé ses racines de souffrance à mon côté, dès l'âge de raison - qui monte au ciel, me bat, me renverse, me traîne. La dernière innocence et la dernière timidité. C'est dit. Ne pas porter au monde mes dégoûts et mes trahisons. Allons ! La marche, le fardeau, le désert, l'ennui et la colère. À qui me louer ? Quelle bête faut-il adorer ? Quelle sainte image attaque-t-on ? Quels coeurs briserai-je ? Quel mensonge dois-je tenir ? - Dans quel sans marcher ? Plutôt, se garder de la justice. - La vie dure, l'abrutissement simple, - soulever, le poing desséché, le couvercle du cercueil, s'asseoir, s'étouffer. Ainsi point de vieillesse, ni de dangers : la terreur n'est pas française. - Ah ! je suis tellement délaissé que j'offre à n'importe quelle divine image des élans vers la perfection. O mon abnégation, ô ma charité merveilleuse ! ici-bas, pourtant ! De profundis Domine, suis-je bête !


¯¯¯¯¯¯¯¯Encore tout enfant, j'admirais le forçat intraitable sur qui se referme toujours le bagne ; je visitais les auberges et les garnis qu'il aurait sacrés par son séjour ; je voyais avec son idée le ciel bleu et le travail fleuri de la campagne ; je flairais sa fatalité dans les villes. Il avait plus de force qu'un saint, plus de bon sens qu'un voyageur - et lui, lui seul ! pour témoin de sa gloire et de sa raison. Sur les routes, par des nuits d'hiver, sans gîte, sans habits, sans pain, une voix étreignait mon coeur gelé : "Faiblesse ou force : te voilà, c'est la force. Tu ne sais ni où tu vas ni pourquoi tu vas, entre partout, réponds à tout. On ne te tuera pas plus que si tu étais cadavre." Au matin j'avais le regard si perdu et la contenance si morte, que ceux que j'ai rencontrés ne m'ont peut-être pas vu. Dans les villes la boue m'apparaissait soudainement rouge et noire, comme une glace quand la lampe circule dans la chambre voisine, comme un trésor dans la forêt ! Bonne chance, criais-je, et je voyais une mer de flammes et de fumées au ciel ; et, à gauche, à droite, toutes les richesses flambant comme un milliard de tonnerres. Mais l'orgie et la camaraderie des femmes m'étaient interdites. Pas même un compagnon. Je me voyais devant une foule exaspérée, en face du peloton d'exécution, pleurant du malheur qu'ils n'aient pu comprendre, et pardonnant ! - Comme Jeanne d'Arc ! - "Prêtres, professeurs, maîtres, vous trompez en me livrant à la justice. Je n'ai jamais été de ce peuple-ci ; je n'ai jamais été chrétien ; je suis de la race qui chantait dans le supplice ; je ne comprends pas les lois ; je n'ai pas le sens moral, je suis une brute : vous trompez..." Oui, j'ai les yeux fermés à votre lumière. Je suis une bête, un nègre. Mais je puis être sauvé. Vous êtes de faux nègres, vous maniaques, féroces, avares. Marchand, tu es nègre ; magistrat, tu es nègre ; général, tu es nègre ; empereur, vieille démangeaison, tu es nègre : tu as bu d'une liqueur non taxée, de la fabrique de Satan. - Ce peuple est inspiré par la fièvre et le cancer. Infirmes et vieillards sont tellement respectables qu'ils demandent à être bouillis. - Le plus malin est de quitter ce continent, où la folie rôde pour pourvoir d'otages ces misérables. J'entre au vrai royaume des enfants de Cham. Connais-je encore la nature ? me connais-je ? - Plus de mots. J'ensevelis les morts dans mon ventre. Cris, tambour, danse, danse, danse, danse ! Je ne vois même pas l'heure où, les blancs débarquant, je tomberai au néant. Faim, soif, cris, danse, danse, danse, danse !


¯¯¯¯¯¯¯¯Les blancs débarquent. Le canon ! Il faut se soumettre au baptême, s'habiller, travailler. J'ai reçu au coeur le coup de la grâce. Ah ! je ne l'avais pas prévu ! Je n'ai point fait le mal. Les jours vont m'être légers, le repentir me sera épargné. Je n'aurai pas eu les tourments de l'âme presque morte au bien, où remonte la lumière sévère comme les cierges funéraires. Le sort du fils de famille, cercueil prématuré couvert de limpides larmes. Sans doute la débauche est bête, le vice est bête ; il faut jeter la pourriture à l'écart. Mais l'horloge ne sera pas arrivée à ne plus sonner que l'heure de la pure douleur ! Vais-je être enlevé comme un enfant, pour jouer au paradis dans l'oubli de tout le malheur ! Vite ! est-il d'autres vies ? - Le sommeil dans la richesse est impossible. La richesse a toujours été bien public. L'amour divin seul octroie les clefs de la science. Je vois que la nature n'est qu'un spectacle de bonté. Adieu chimères, idéals, erreurs. Le chant raisonnable des anges s'élève du navire sauveur : c'est l'amour divin. - Deux amours ! je puis mourir de l'amour terrestre, mourir de dévouement. J'ai laissé des âmes dont la peine s'accroîtra de mon départ ! Vous me choisissez parmi les naufragés, ceux qui restent sont-ils pas mes amis ? Sauvez-les ! La raison est née. Le monde est bon. je bénirai la vie. J'aimerai mes frères. Ce ne sont plus des promesses d'enfance. Ni l'espoir d'échapper à la vieillesse et à la mort. Dieu fait ma force, et je loue Dieu.


¯¯¯¯¯¯¯¯L'ennui n'est plus mon amour. Les rages, les débauches, la folie, dont je sais tous les élans et les désastres, - tout mon fardeau est déposé. Apprécions sans vertige l'étendu de mon innocence. Je ne serais plus capable de demander le réconfort d'une bastonnade. Je ne me crois pas embarqué pour une noce avec Jésus-Christ pour beau-père. Je ne suis pas prisonnier de ma raison. J'ai dit : Dieu. Je veux la liberté dans le salut : comment la poursuivre ? Les goûts frivoles m'ont quitté. Plus besoin de dévouement ni d'amour divin. Je ne regrette pas le siècle des coeurs sensibles. Chacun a sa raison, mépris et charité : je retiens ma place au sommet de cette angélique échelle de bon sens. Quant au bonheur établi, domestique ou non... non, je ne peux pas. Je suis trop dissipé, trop faible. La vie fleurit par le travail, vieille vérité : moi, ma vie n'est pas assez pesante, elle s'envole et flotte loin au-dessus de l'action, ce cher point du monde. Comme je deviens vieille fille, à manquer du courage d'aimer la mort ! Si Dieu m'accordait le calme céleste, aérien, la prière, - comme les anciens saints. - Les saints ! des forts ! les anachorètes, des artistes comme il n'en faut plus ! Farce continuelle ! Mon innocence me ferait pleurer. La vie est la farce à mener par tous.


¯¯¯¯¯¯¯¯Assez ! voici la punition. - En marche ! Ah ! les poumons brûlent, les tempes grondent ! la nuit roule dans mes yeux, par ce soleil ! le coeur... les membres... Où va-t-on ? au combat ? je suis faible ! les autres avancent. Les outils, les armes... le temps !... Feu ! feu sur moi ! Là ! ou je me rends. - Lâches ! - Je me tue ! Je me jette aux pieds des chevaux ! Ah !... - Je m'y habituerai. Ce serait la vie française, le sentier de l'honneur !

mardi 9 décembre 2008

Décembre,


A l’arrivée du mois de décembre,

j’ai bien regardé la hauteur du ciel descendre et l’hiver arriver

J’était presque contente de le voir en l’observant se déployer,

j’ai mis une veste au dessus de ma veste, pour pas trop cailler

J’ai vu la nuit qui tombait tôt et les gens qui marchaient plus vite

J’ai vu la chaleur des bistrots avec de la buée sur les vitres

La dessus la nature est fidèle

J’ai vu le jour se lever tard,

j’ai vu les guirlandes de Noël qui m’ foutent le cafard

J’ai aimé avoir les mains gelées pour les mettre au fond de mes poches

J’ai adoré marcher dehors quand tu sais que la maison est proche

J’ai souri bêtement en voyant qu’y avait plus de fleurs sur les balcons

J’ai regardé le ciel tout blanc, y’avait même des flocons.

jeudi 23 octobre 2008

Io non mi sento italiano

Io non mi sento italiano
Giorgio Gaber
G. Gaber

(2003)

Io G. G. sono nato e vivo a Milano
Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo lo sono.

Mi scusi Presidente
non è per colpa mia
ma questa nostra Patria
non so che cosa sia.
Può darsi che mi sbagli
che sia una bella idea
ma temo che diventi
una brutta poesia.
Mi scusi Presidente
non sento un gran bisogno
dell'inno nazionale
di cui un po' mi vergogno.
In quanto ai calciatori
non voglio giudicare
i nostri non lo sanno
o hanno più pudore.

Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo lo sono.

Mi scusi Presidente
se arrivo all'impudenza
di dire che non sento
alcuna appartenenza.
E tranne Garibaldi
e altri eroi gloriosi
non vedo alcun motivo
per essere orgogliosi.
Mi scusi Presidente
ma ho in mente il fanatismo
delle camicie nere
al tempo del fascismo.
Da cui un bel giorno nacque
questa democrazia
che a farle i complimenti
ci vuole fantasia.

Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo lo sono.

Questo bel Paese
pieno di poesia
ha tante pretese
ma nel nostro mondo occidentale
è la periferia.

Mi scusi Presidente
ma questo nostro Stato
che voi rappresentate
mi sembra un po' sfasciato.
E' anche troppo chiaro
agli occhi della gente
che è tutto calcolato
e non funziona niente.
Sarà che gli italiani
per lunga tradizione
son troppo appassionati
di ogni discussione.
Persino in parlamento
c'è un'aria incandescente
si scannano su tutto
e poi non cambia niente.

Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo lo sono.

Mi scusi Presidente
dovete convenire
che i limiti che abbiamo
ce li dobbiamo dire.
Ma a parte il disfattismo
noi siamo quel che siamo
e abbiamo anche un passato
che non dimentichiamo.
Mi scusi Presidente
ma forse noi italiani
per gli altri siamo solo
spaghetti e mandolini.
Allora qui m'incazzo
son fiero e me ne vanto
gli sbatto sulla faccia
cos'è il Rinascimento.

Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo lo sono.

Questo bel Paese
forse è poco saggio
ha le idee confuse
ma se fossi nato in altri luoghi
poteva andarmi peggio.

Mi scusi Presidente
ormai ne ho dette tante
c'è un'altra osservazione
che credo sia importante.
Rispetto agli stranieri
noi ci crediamo meno
ma forse abbiam capito
che il mondo è un teatrino.
Mi scusi Presidente
lo so che non gioite
se il grido "Italia, Italia"
c'è solo alle partite.
Ma un po' per non morire
o forse un po' per celia
abbiam fatto l'Europa
facciamo anche l'Italia.

Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo lo sono.

Io non mi sento italiano
ma per fortuna o purtroppo
per fortuna o purtroppo
per fortuna
per fortuna lo sono.

samedi 18 octobre 2008

ici et ailleurs

ici et ailleurs
victoire et défaite
étranger et national
vite et lentement
partout et nulle part
être et avoir
espace et temps
question et réponse
entrée et sortie
ordre et désordre
intérieur et extérieur
noir et blanc
encore et déjà
rêve et réalité
ici ou ailleurs
puissants ou misérables
aujourd'hui ou demain
normal ou fou
tout ou rien
toujours ou jamais
homme ou femme
plus ou moins
vivre ou mourir
pauvres ou riches
trop simple et trop facile de diviser le monde en deux
trop simple et trop facile de dire que les riches ont tort et les pauvres ont raison
trop simple et trop facile de dire que les pauvres ont raison et les riches ont tort
trop facile et
trop facile et trop simple
trop simple et trop facile
trop facile et trop simple de simplement diviser en deux le monde

mercredi 17 septembre 2008

Voglio Andarmene Da Qui.


Nel cesso
della Loredana
capii
che mancavano
due
settimane.

mercredi 10 septembre 2008

jeudi 19 juin 2008

UMBE


I just wanna remercier mon zizi , le bubi de mon coeur.


Grazie.
(ps: la michela di primo achito o forse acchito o acchitto ha visto dei pantaloni e non una bottiglia nella foto).
Domani scrivo bene questo intervento lo giuro, scusate sono un po' pompette.
Un po' però.
qué viva trieste

mardi 10 juin 2008

sessione d'esame con questi bei soli.


Noi cinque assieme abbiamo 100 anni


Muori

Crisantemo Cipresso che ama i Sepoltura, gli cypress Hill e i Megadeath

Muori

Muori

Muori

Gueule-de-loup (L)


Sogno i celeberrimi topolini di Barcola

Sogno mojiti al Malua a Spina e gli sguardi languidi da lanciare con la Giako

Sogno bagni di sole pendant que je pique un roupillon

Sogno alcol e sabbia fra i capelli e nell'ombelico



Ho voglia di un film d'antan

che mi trasformi

che mi trasformi

che mi trasformi



Noi siamo The Franzonis e cantiamo indossando peli e cappauei "il KW".

lundi 21 avril 2008

PARIS 8

J'ai gagné une bourse d'études Erasmus.

Franz ne savait pas si le reve était en train de devenir monde ou le monde, reve.

samedi 22 mars 2008

ABBASSO LA COPPIA




Abbasso l'amore concepito dalla consuetudine



frutto di incomprensioni e malintesi



fonte di dolore e paura.






Evviva l'amore per sé, evviva l'amore fuori dagli schemi



l'amore a numeri dispari.

lundi 4 février 2008

seule et à pied.




«Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j'ose ainsi dire, que dans ceux que j'ai faits seul et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées: je ne puis presque penser quand je reste en place; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. La vue de la campagne, la succession des aspects agréables, le grand air, le grand appétit, la bonne santé que je gagne e marchant, la liberté du cabaret, l'éloignement de tout ce qui me faire sentir ma dépendance, de tout ce qui me rappelle à ma situation, tout cela dégage mon âme, me donne une plus grande audace de penser, me jette en quelque sorte dans l'immensité des êtres pour les combiner, les choisir, me les approprier à mon gré sans gêne et sans crainte. Je dispose maître de la nature entière; mon coeur errant d'objet en objet s'unit, s'identifie à ceux qui le flatent, s'entour d'images charmantes, s'enivre de sentiments délicieux. »

JEAN-JACQUES ROUSSEAU

mercredi 28 novembre 2007

TRIESTE


Ho attraversata tutta la città.
Poi ho salita un'erta,
popolosa in principio, in là deserta,
chiusa da un muricciolo:
un cantuccio in cui solo
siedo; e mi pare che dove esso termina
termini la città.
Trieste ha una scontrosa
grazia. Se piace,
è come un ragazzaccio aspro e vorace,
con gli occhi azzurri e mani troppo grandi
per regalare un fiore;
come un amore
con gelosia.
Da quest'erta ogni chiesa, ogni sua via
scopro, se mena all'ingombrata spiaggia,
o alla collina cui, sulla sassosa
cima una casa, l'ultima, s'aggrappa.
Intorno
circola ad ogni cosa
un'aria strana, un'aria tormentosa,
l'aria natia.
La mia città che in ogni parte e viva,
ha il cantuccio a me fatto,
alla mia vita
pensosa e schiva.
Umberto Saba

vendredi 16 novembre 2007

Pierrot le fou - Jean-Luc Godard (avec Jean-Paul Belmondo, Anna Karina)



Sur le thème éternel de l'amour et de la mort, Jean-Luc Godard signe un film éclatant, coloré et poétique.
Le rejet de la société de consommation, le droit au bonheur et au rêve sont rendus à travers une cavale de Paris vers la Méditerranée. Les références à la peinture, la littérature et la bande dessinée sont nombreuses.

La surprise est au bout de chaque séquence et la fin est radicale...

à voir

jeudi 15 novembre 2007

Ma Bohème



Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Arthur Rimbaud

lundi 12 novembre 2007

Gatti


AMO IL MIO PROFESSORE DI CINESE.

mercredi 5 septembre 2007

ON Y EST


Eccomi, tornata dopo il mio Ulysses.
Una giornata solitaria a Trieste, ripercorrendo le orme di Leopold Bloom.
Stamane ho sostenuto l’esame di idoneità di francese presso la Scuola Superiore di Lingue Moderne per Interpreti e Traduttori. Saprò se potrò frequentarla soltanto lunedì prossimo, il 10. L’attesa mi estenua. Voglio entrare, devo entrare. Fallire significherebbe deludermi per la prima volta, infrangere il mio primo e importante progetto di vita. E mi lascerebbe sola con neppure il famigerato pugno di mosche, perché davvero non saprei proprio cosa fare. Anzi, lo saprei benissimo, ma sono opzioni davvero difficili da mettere in atto.
Non posso rinunciare all’idea della mia prossima vita triestina, della mia prima casa, della mia emancipazione.
Trieste è proprio la città dei sogni, ha uno charme segreto che pochi riescono a cogliere. Trieste è unica ma poliforme, sconosciuta, attraente ma scontrosa, animata da mille voci.
Certo, lo charme è minore rispetto a quello della mia Parigi, tant pis, sarà la mia prossima e definitiva meta.
Trieste mi ha subito stretta a sé perché non ha proprio niente di italiano, perché chi ci abita non è italiano. Qui ci stanno gli austriaci, qui ci stanno gli slavi, qui ci stanno gli apolidi. Trieste ha un’anima plurima, una città fatta per poeti, per narratori.
Mare, porto, bora, luce che pervade e la fa risplendere, prospettive urbane delle colline, quotidiana voluttà che si spende nei caffè, nell’avventura di una viuzza che sale l’erta curvilinea.
La mia mappa individua otto cimiteri di culti diversi. Ho incrociato una sinagoga e una chiesa ortodossa. Si vendono fette di Sacher Torte, ma la luce che illumina e infrange la vetrina della pasticceria è quella mediterranea. Lo spirito asburgico è commistionato nell’aria da una specie di Oriente, di un esotismo temprato ai venti dei Balcani.
Il vento soffia fortissimo, per questa ragione la nomino una delle mie città preferite: mi scompiglia i capelli, quindi non c’è motivo di pettinarmi prima di uscire.
Trieste è una città di frontiera, come me.

mercredi 6 juin 2007

L'enfance, c'est finie


La scuola sta finendo, sono triste.

Mi mancherà, mi mancheranno le mie professoresse.

Fra due settimane inizia la Maturità.


mercredi 28 mars 2007

I'll be right back.

Dopo più di un mese ritorno a collegarmi ad internet, ho quasi dimenticato come funziona.
Volevo lasciar traccia della mia esistenza, sì, ancora viva nonostante il trasloco presso il canile e la maturità che va profilandosi minacciosa.
Sono stanca un po'.

I'll be right back.

Dopo più di un mese ritorno a collegarmi ad internet, ho quasi dimenticato come funziona.
Volevo lasciar traccia della mia esistenza, sì, ancora viva nonostante il trasloco presso il canile e la maturità che va profilandosi minacciosa.
Sono stanca un po'.

lundi 12 février 2007

I sognatori - We accept you one of us



Sto cercando da mezza dozzina di mesi "Bande à part" di Jean-Luc Godard, vanamente.
Mi appello dunque alla cultura e alla sensibilità dei miei lettori: se per caso qualcuno ha una copia di qualsiasi formato per qualsiasi lettore anche illegale di quel benedettissimo film, si faccia avanti, je vous en prie.

Intanto continuo a guardarmi "The Dreamers" di Bertolucci, condensa di film della Nouvelle Vague.
E sottoscrivo la recensione del The Guardian: "A swooning love letter to Paris, to cinema and to love".
E invito quei poveri incolti a cui da quel film non sono rimaste che le scene di sesso e la perforante nudità dei tre a virare su un altro genere di film. Che si guardano di nascosto. Vi odio, pruriginosi.
"Davvero, preferisco vedere chi è senza pudore anziché gli occhi strabici della loro vergogna e della loro devozione". Also spracht Zarathustra.

mardi 6 février 2007

Onirico


"Aggiungerò un post quando sarò ispirato."
Giustissimo, non fa una piega. Io invece non scrivo da tanto perchè sono ispiratissima e i miei slanci compositivi ora li consacro su carta. Ho imparato ad essere gelosa dei miei pensieri.
Non ho già più voglia di scrivere.

Hai visto, ci sei ancora.
Ancora.
Nuovamente vicini ma così paradossalmente lontani.
Chissà che è successo. Mi spiegherai.
Esigo ripristinare l'identica relazione. Mi esaltavo troppo.
E così, dobbiamo esaltarci l'un l'altra.
Ingigantiamoci, Cantastorie. Ritorna ad essere aria pura e solitudine e pane e medicina.
Superiamoci.

jeudi 18 janvier 2007

AIR - Pocket Symphony


Forts du succès de leur 3ème et dernier album "Talkie Walkie" (2004) qui s'est vendu à 800 000 exemplaires, Air se prépare à revenir sur le devant de la scène avec leur nouvel album "Pocket Symphony", le 5 mars 2007.
« Pocket Symphony » contiendra12 titres, co-produits par leur partenaire Nigel Godrich, avec les voix de Jarvis Cocker & Neil Hannon (Divine Comedy), mais aussi de Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel eux-mêmes.

Alors que les instruments conventionnels jouent toujours un rôle primordial, Air a enrichi plusieurs de ses morceaux par la présence d'instruments classiques d’Extrême Orient dont Godin a appris à jouer avec un maître d'Okinawa - à savoir le Koto (qu'on compare souvent à la harpe japonaise) et le Shamisen (un instrument à 3 cordes qui est l'un des instruments classiques japonais les plus célèbres et ressemble au banjo).

Enrichissant leur style tout au long de l'album comme des ricochets musicaux, ces sons hors du commun d'une nature étrange ajoutent une autre texture à l'univers de Air.

Air a confié la réalisation de l’artwork à l'artiste contemporain Xavier Veilhan, qui, tout comme eux, est à la fois fasciné par les nouvelles technologies et inspiré par les formes conventionnelles de l'art classique. Xavier Veilhan revisite et remodèle la réalité en utilisant les media modernes (photographie, scan 3D, imagerie digitale).

Air entreprendra une tournée européenne dès mi-mars, qui sera suivie de concerts aux Etats-Unis en mai. Ils joueront dans les principaux festivals européens et japonais pendant l'été puis continueront leur tournée pour le reste de 2007.

Tracklisting:
1. Space Maker
2. Once upon a time
3. One hell of party
4. Napalm love
5. Mayfair song
6. Left bank
7. Photograph
8. Mer du japon
9. Lost Message
10. Somewhere between waking and sleeping
11. Redhead girl
12. Night Sight

mardi 16 janvier 2007

Clitemnéstra



Clitennestra Figlia di Giove, e di Leda moglie di Tintaro re di Sparta. Un giorno che Leda si bagnava nel fiume Euròta, Giove invaghito della bellezza di lei, messosi d'accordo con Venere - che, per preghiera di lui, aveva preso la forma di un'aquila - mutatosi, a sua volta, in un cigno da lei inseguito, riparò tra le bianche braccia di Leda e la fecondò. Nove mesi dopo, Leda partorì due uova, dall'uno dei quali nacquero Castore e Clitemnestra, dall'altro, Elena e Polluce. Secondo un'altra tradizione, Giove, sempre sotto la forma del cigno avrebbe avuto Castore e Polluce dalla dea Nemesi, e Leda sarebbe stata incaricata soltanto di covare l'uovo che li conteneva. Leda è sempre rappresentata con un cigno al fianco. E qui, bisogna rifarci un po' indietro, riportandoci alla leggenda di Atreo . Quando Tieste indusse il proprio figlio Egisto ad uccidere lo zio Atrèo, Agamennone cercò scampo presso Tintaro, marito di Leda, la cui figlia Clitemnestra aveva sposato Tantalo, figlio di Tieste, e siccome a Tindaro dispiaceva di esser legato in parentela col figlio d'uno scellerato, così indusse Agamennone a vendicare l'uccisione del padre, promettendogli la mano di Clitennestra. Il giovane Atride, ucciso di sua mano il rivale, ne sposò la vedova, dalla quale ebbe quattro figli, Oreste, Elettra, Ifigenia, e Crisotèmi. Quando partì, con la sua flotta, per la guerra di Troia e fu, costretto, a sacrificare a Diana, da lui involontariamente offesa, la figlia Ifigenia, per indurre Clitennestra a portargliela da Argo, le fece credere che intendeva sposarla con Achille: e di questa crudele menzogna del marito Clitennestra serbò tenace memoria, anzi dell'odio concepito, da allora, contro di lui, si fece una giustificazione dell'adulterio compiuto con Egisto. Ma come mai essa avrebbe potuto giustificarsi di aver cercato di far morire anche il proprio figlio Oreste, il quale, fra l'altro, sarebbe stato impedimento agli ambiziosi propositi dell'amante di lei, Egisto, d'impadronirsi, come s'impadronì, del regno di Argo? Per fortuna di Oreste, la sorella Elèttra, che vegliava su di lui, riuscì a sventare le insidie della madre disumana, e ad allontanare il fratello che, di venuto adulto, per vendicare il padre, uccise Egisto difeso disperatamente da Clitennestra, contro la quale si volse volontariamente, o a caso, il ferro del figlio.
Cara.

mercredi 10 janvier 2007

Federico García Lorca


Yo soy español integral y me sería imposible vivir fuera de mis límites geográficos;
pero odio al que es español por ser español nada más,
yo soy hermano de todos
y execro al hombre que se sacrifica por una idea nacionalista, abstracta,
por el sólo hecho de que ama a su patria con una venda en los ojos.
El chino bueno está más cerca de mí que el español malo.
Canto a España y la siento hasta la médula,
pero antes que esto soy hombre del mundo y hermano de todos.
Desde luego no creo en la frontera política.

vendredi 5 janvier 2007

Yes




Per il solo fatto di appartenere ad una massa organizzata,

l'uomo scende di parecchi gradini la scala della civiltà.
Isolato, era forse un indiviuo colto;

nella massa, è un istintivo, dunque un barbaro.



Le Bon, Psychologie des foules ( Paris, 1895)

vendredi 29 décembre 2006

Frissons



Innamoratevi!

Dilapidate la gioia,
sperperate l'allegria!

Per trasmettere la felicità bisogna essere felici
e per trasmettere il dolore bisogna essere felici!


Roberto Benigni, La tigre e la neve, 2005

dimanche 24 décembre 2006

Elle souhaitait à la fois mourir et habiter à Paris


La journée fut longue, le lendemain! Elle se promena dans son jardinet, passant et revenant par les mêmes allées, s'arrêtant devant le plates-bandes, devant l'espalier, devant le curé de plâtre, considérant avec ébahissement toutes ces choses d'autrefois qu'elle connaissait si bien. Comme le bal déjà lui semblait loin! Qui donc écartait, à tant de distance, le matin d'avant-hier et le soir d'aujourd'hui?
Son voyage à Vaubyessard avait fait un trou dans sa vie, à la manière de ces grandes crevasses qu'on orage, et une seule nuit, creuse quelquefois dans les montagnes.
Elle se résigna pourtant; elle serra pieusement dans la commode sa belle toilette et jusqu'à ses souliers de satin, dont la semelle s'était jaunie à la cire glissante du parquet.
Son coeur était comme eux: au frottement de la richesse, il s'était placé dessus quelque chose qui ne s'effacerait pas.
Ce fut donc une occupation pour Emma que le souvenir de ce bal. Toute les fois que revenait e disait en s'éveillant: "Ah! il y a huit jours... il y a quinze jours... il ya trois semaines, j'y étais!"
Et peu à peu, les physionomies se confondirent dans sa mémoire, elle oublia l'air des contredanses, elle ne vit plus si nettement les livrées et les appartements; quelques détails s'en allèrent, mais le regret lui resta.


Madame Bovary, Flaubert